Ckraft

Né à Tours en 1968, Franck, alias Ckraft est un artiste autodidacte qui a grandi à Angers.

Pâtissier de formation, métier qu'il a appris dans l'entreprise familiale, Franck est un passionné. Nommé meilleur apprenti de France en 1986,  puis formé chez les plus grands professionnels parmi lesquels figurent des Meilleurs Ouvriers de France, il part en Suisse en 1989, avant de devenir, un an plus tard, le chef pâtissier du Grand Hôtel Excelsior de Montreux.

En 1992, après avoir été élu meilleur pâtissier de Suisse lors du Concours National, il devient le chef pâtissier du Montreux Palace. Pendant ces années couronnées de succès, Franck crée et réalise ses propres pièces artistiques. Il dessine, élabore puis réalise les plus belles pièces montées en sucre tiré, soufflé…

En 2000, sa vie change et il rentre en France. Jusqu'en 2016, il est absorbé par ses restaurants et laisse de côté le dessin. Mais à partir de 2016, Franck devient enfin Ckraft, il change d'activité professionnelle et retrouve alors le temps de dessiner.

Depuis toujours passionné par la peinture, le dessin et la musique, il s'accorde enfin le droit et le temps pour s'y remettre. S'y remettre car de près ou de loin, le dessin a toujours fait partie de sa vie. Plus jeune, il peignait les mobylettes, les snowboards, et autres engins de ses copains à l'aérographe, en combinant leurs envies et les siennes.

Autodidacte, il n'en est pas moins cultivé et curieux. Il aime et s'inspire de Vasarely, Soto, Le Parc, Polesello, Cruz-Diez, Mondrian, Soulage… et Basquiat pour son histoire et ses œuvres.

Parmi différentes techniques, médiums et supports, Ckraft travaille aujourd'hui principalement avec des feutres à alcool, sur support PVC expansé.

« Je suis incapable de dire d'où vient mon inspiration, même si mon œil est souvent interpelé par les matières, leurs architectures et les enchevêtrements. Je ne peux pas définir mon style, mettre des mots et des références dessus. Je dessine spontanément et quand je commence à assembler les traits, les formes démarrent un mouvement qui évolue instinctivement.

C'est le même processus pour les tableaux, j'ai une certaine idée de ce que je vais faire quand je commence, puis cette idée évolue au fil des traits. Mes tableaux ne racontent pas particulièrement une histoire. Je préfère que chaque regard soit une expérience personnelle et que chacun se promène au milieu des mouvements. C'est aussi la raison pour laquelle mes tableaux portent un numéro et pas un titre.»

Quand son emploi du temps et son état d'esprit s'y prêtent, Ckraft dessine chaque jour, et si sa main est fluide, il peut facilement rester plusieurs heures à dessiner avec de la musique.

Le tableau en cours de réalisation est toujours exposé dans la pièce de vie, c'est ainsi qu'il évolue à chaque regard porté par ses proches ou par lui-même.