Fanfan

Née d'une famille d'artisans, c'est dans les ateliers familiaux que j'ai nourri ma créativité artistique.

Pendant plusieurs années, j'œuvre pour des Maisons du Luxe créant pour elles des couleurs de résines époxy, que je poserais moi-même sur les pièces qui serviront de bijoux, d'accessoire, de boucles de sacs ou de chaussures, de boutons...

Je deviens une spécialiste de la couleur, peut-être même LA spécialiste de la couleur. Mais ce monde créait hélas beaucoup de déchets.

Nous sommes en 1986 et une question devient de plus en plus entêtante à mes yeux : que faire de tous ces déchets, restes de résine non utilisés ? Me vient l'idée qu'il n'est plus possible de les jeter. Il faut les récupérer et leur donner une deuxième vie : je décide de les déposer par couches successives dans les poches ayant contenues les pièces amenées par les Maisons de luxe.

L'idée du recyclage prend forme dans mon esprit et je créé le concept d'Art Résiduel, une forme de recyclage poétique.

Plus tard, ces formes abstraites deviendront des sculptures hautes en couleurs, recyclant du déchet pour en faire du beau, procurant bien être à ceux qui les regardent et illustrant la poésie qui irrigue mon travail. C'est en octobre 2005 qui vient l'idée des sculptures. Arman, le célèbre sculpteur Français décède ce mois-là. Et dans la nuit, je me dis « Mais c'est ça, il faut que j'incorpore ces blocs dans une autre résine transparente ! ».

Après de nombreuses recherches destinées à positionner cette matière résiduelle en lévitation dans un bloc cristallin et transparent, mon choix s'arrête sur la résine acrylique qu'à ce jour, je maîtrise encore parfaitement pour en faire ce dont j'ai envie. Cette résine devient un composant à part entière de mon travail et de ma démarche artistique.