Monsieur Térez

De ses études en Histoire de l'art, Monsieur Térez a été marqué par deux grandes figures françaises : Jean Dubuffet et Hervé Di Rosa. À l'instar de ces deux artistes, il s'affranchit des hiérarchies, des codes et des conventions sociales. Il passe du graff au modelage, de la sculpture simple ou murale au dessin d'enfant, avec la même volonté : sortir de l'imprégnation culturelle qui enferme chaque artiste dans des schémas induits par la force de l'héritage et de la transmission. Pour libérer son art de ses influences et de ses références, il ouvre son travail à la spontanéité du « dessin d'enfant ». À la fin du XIXe et au début du XXe siècles, des études montrent que les dessins libres des tout-petits sont le terroir des phases du développement de l'individu. Cette disposition esthétique est estimée première et universelle, puisque partout sur terre, quel que soit le continent, l'ethnie ou la confession, l'enfant va se dessiner de la même manière.

Ce langage graphique planétaire est celui que Monsieur Térez décide d'adopter. Faisant appel à l'imaginaire collectif, ses œuvres sont intemporelles et à jamais modernes. Porté par le désir de s'adresser au plus grand nombre, il fait du primitivisme sa philosophie : chercher dans l'autre et le soi profond, une manière plus brute, plus pure, plus impulsive, toujours empreinte d'expressivité.