Martin, Gerardo & Juan Carlos Salgado Castrejon

Bien que Victoriano Salgado Morales soit décédé, son héritage se perpétue à travers sa famille. Il était l'un des principaux sculpteurs de masques du Mexique dont les masques étaient synonymes des danses régionales d'Uruapan, dans le Michoacán, où il est né. La danse folklorique transforme le danseur en un autre être. Le masque permet cette mutation, permettant à l'un d'héberger d'autres esprits, de ne faire qu'un avec les dieux en portant un autre visage. Le masque et la danse. Bois et rythme. Pour la fête dans le quartier de Magdalena où réside la famille Salgado, Don Victoriano s'est distingué par le grand effort qu'il a déployé pour le montage de cette fête, ainsi que le traditionnel spectacle de Noël. Maintenant, sa famille perpétue cette tradition. Maintenant la deuxième génération à pratiquer cet art, les fils de Victoriano, Martin, Gerardo et Juan Carlos sont trois des membres de la famille qui prennent le bois entre leurs mains, le sculptent et le moulent dans la forme désirée et enfin colorent le masque en utilisant un processus connu comme maque. Utilisant du bois zompantle ou colorin, Martin façonne les visages avec des gouges, des ciseaux et divers couteaux. Après la sculpture, le masque est mis de côté pour sécher pendant quelques jours et pour éviter les infestations d'insectes, ils placent le masque dans un petit four et «cuisent» la pièce. Une autre technique de coloration utilisée consiste à polir la pièce sculptée avec du papier de verre humide, puis à appliquer une couche d'un mélange à base de plâtre et d'oxyde de zinc appelé taille. Une fois sec, cela donne la couleur de fond. Pour un fond de couleur claire, un pigment en poudre appelé igueteca est ajouté au mélange. Pour un fond sombre, on ajoute du patzicua, un matériau volcanique en poudre de couleur noire. Les artisans étalent la taille sur le masque avec leurs doigts. Après séchage, la couleur est ajoutée à l'aide de pigments en poudre. Sec à nouveau, le masque est ensuite poli à mains nues ou avec une pierre à polir. Ensuite, il est enduit d'huile et poli à nouveau, suivi d'une autre couche de taille et plus de pigment. Le processus est répété encore et encore jusqu'à ce que l'arrière-plan souhaité soit produit. Une fois terminé, le masque est frotté avec un morceau de coton. Si le coton ne prend pas une partie de la couleur de la laque, il est prêt à être décoré. Tout d'abord, il est soigneusement poli avec un chiffon imbibé d'huile de lin pour faire ressortir l'éclat de la laque. Une fois terminé, le masque prend un caractère réaliste.